Le joueur de pih poh

Pour sa première création en tant que chorégraphe, Raymond Siopathis, s’intéresse principalement aux envahisseurs du village d’Hamelin : les rats.
Il nous invite parmi eux, nous compare à eux et nous fait vivre leur frénésie et leur folie. Les rats souvent caricaturés et décrits comme des animaux sombres, vivant à un rythme de vie sans répit, ressemblent aux habitants de la cité, régie par les règles, et dans laquelle la différence est assimilée à la faiblesse.
Le faible subit les assauts de cette foule rigide qui l’ignore et l’écrase. Aucune courbe n’est tolérée, la droiture et l’homogénéité font loi. Alors il titube, croise la froideur des coudes, des genoux et des mouvements de l’autre, sans retenue ni compassion. Il lutte.
Qui mène à l’anarchie ? Cette foule codifiée, effrénée, sans frein, sans âme ? Ou ce groupe qui refuse et se déchaîne, animé d’un surplus d’émotion ?
Quels rats sommes – nous ?

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