Une journée racontée par l’association Art & Culture

Avec mon association Art et Culture, nous avions envie cette année d’une sortie en région parisienne. Plutôt que de (re)visiter un de ces grands monuments de la capitale, nous voulions voir ce que nous cachait l’autre visage de l’Île-de-France.

J’ai choisi de passer par le service groupes de l’OT Grand Roissy pour réserver une journée culturelle, qui s’est occupé de l’organisation du transport aux visites en passant par le repas. Avec une seule interlocutrice, c’est plus simple et plus rapide !

Début de journée… le rendez-vous est donné à Paris, place de La Nation pour nous rendre en direction d’Écouen en bus tourisme. 20 km plus tard, nous voila au nord de la capitale et de l’aéroport Paris-Charles de Gaulle.

Écouen est une ville touristique grâce à sa richesse historique, comme en témoigne le musée national de la Renaissance. Situé au sein du magnifique Château d’Écouen, le musée surplombe la belle étendue de la Plaine du Pays de France et abrite aujourd’hui des collections exceptionnelles dans un écrin magnifique.

Dès l’extérieur, nous sommes déjà impressionnés par cette immense propriété d’un Grand Seigneur de l’époque Renaissance : Anne de Montmorency.

Notre guide nous accueille et nous emmène pour une visite d’1h30 sur les traces de ce grand mécène qu’était le Connétable.

Nous débutons cette visite par la Chapelle où je découvre au plafond une belle voûte peinte avec les emblèmes d’Anne de Montmorency. Je m’émerveille par cette copie de la fameuse Cène de Léonard de Vinci exécutée par son élève Marcio d’Oggiono.

Nous nous dirigeons ensuite vers la salle d’armes où une collection d’armes et d’armures est exposée de façon thématique. Chaque objet est une véritable œuvre d’art.

Notre guide nous invite alors à sortir dans la cour du château où je peux admirer l’aile dévolue aux appartements du roi et de la reine ainsi que tous les insignes d’époque. Un véritable voyage dans le temps.

Je monte avec le groupe au premier étage où je retrouve les appartements du Connétable et ceux de Madeleine de Savoie où meubles et objets somptueux se côtoient.

Je découvre dans les deux pièces suivantes : le Pavillon Abigail et la galerie de Psyché, la prestigieuse tenture de l’histoire de David et Bethsabée conçue et tissée vers 1520/1525. Chaque membre du groupe est émerveillé par la grandeur de cette dernière et par la minutie nécessaire pour la réaliser.

Je vois à présent les appartements du Roi avec son cabinet, sa chambre, son antichambre et sa grande salle.

Nous terminons cette première visite par le deuxième étage où je suis subjugué par la création artistique de la Renaissance Européenne avec la collection d’orfèvrerie, de céramiques, d’émaux peints, de ferronnerie, de bronze et de bois sculptés et la vive impression d’avoir fait un retour vers le passé.

Il est à présent l’heure de déjeuner au restaurant du château : À la Table des Rois.

Situé côté jardin, il dispose d’une belle terrasse d’où nous avons une magnifique vue sur la plaine de France.

Les prises de belles photos vont bon train !

Terrasse de la table des rois ©table des rois

Un savoureux et délicat menu nous est servi selon la formule préalablement réservée auprès de notre Chargée de groupes.

C’est sur ces notes de douceur que nous quittons l’enceinte du château et que nous descendons les escaliers à gauche de la sortie du Musée pour rejoindre la terrasse du salon de thé au sein de l’Office de Tourisme. Un cadre tout à fait charmant et reposant.

Cet office a la particularité d’être au sein d’un bâtiment d’époque : Le Manoir des Tourelles construit au début du XIXème siècle dans l’ancienne roseraie du château.

Entièrement restaurée en 2009, sa situation privilégiée au cœur du centre historique de la ville lui confère un rôle majeur dans la mise en synergie des sites de proximité. Il paraît même que son deuxième et troisième étage abritent un espace d’exposition et des ateliers de vitrail et peinture. Nous reviendrons voir tout cela.

Ici, nous divisons notre groupe en deux. Pendant que nos collègues assistent à l’exposition du Télégraphe de Chappe, nous allons faire une petite balade digestive et instructive dans la ville.

À travers un parcours de 20 lutrins appelé le parcours des peintres, nous arpentons les vieilles rues pittoresques au cachet provincial d’Écouen.

Ces rues portent des noms peu évocateurs : Edouard Frère, Auguste Schenck, Emmanuel Duverger, Paul Lorillon ou Théophile Hingre. Ces personnages furent pourtant des peintres ou des sculpteurs très renommés dans la deuxième moitié du XIXème siècle. Nous avons le plaisir de découvrir qu’avec le temps certaines bâtisses sont restées intactes et sont identiques aux toiles représentées sur les lutrins. On imagine aussi facilement les scènes de vie de l’époque. En effet, la spécialité de ces peintres est ce que l’on appelle la peinture de genre ou l’art de peindre la vie quotidienne d’antan.

Vient le moment d’assister à la conférence du Télégraphe de Chappe au sein de l’Office. Cette conférence d’une heure nous apprend que le 12 juillet 1793 a lieu sur le haut de la colline du village d’Écouen la première expérience officielle de transmission optique aérienne réussie d’un message. Cette opération est considérée aujourd’hui comme l’acte de naissance des télécommunications. À l’aide de supports rédigés par les membres de l’association du Télégraphe de Chappe, nous apprenons comment déchiffrer ces messages codés. Impressionnant !

Enfin, nous visitons l’Église Saint-Acceul. Notre guide passionnée nous apprend que l’église a été bâtie à partir de 1536 par le Connétable Anne de Montmorency (bâtisseur du château d’Écouen) qui souhaitait faire de cet imposant monument un symbole du rang et de la puissance des Montmorency.

La principale particularité de l’église d’Ecouen réside dans ses vitraux qui nous sont parvenus intacts depuis la Renaissance. Un véritable joyau !

Je termine cette journée enrichissante par une pause gourmande au Manoir des Tourelles et de l’Office de tourisme qui possède en son sein, un charmant et convivial salon de thé. Boissons chaudes et douceurs sucrées nous sont servies par les bénévoles toujours prêts à nous raconter des anecdotes sur cette magnifique ville qu’est Écouen et qui les passionne tant.